Licenciement à Sunu Bank au Togo: grève de protestation ces 24, 25 et 26 septembre
Au Togo, le bras de fer entre Sunu-Bank et le Synbank, suite au licenciement de 42 agents, se poursuit et prend même une tournure inquiétante avec l’annonce d’une grève de trois jours de toutes les institutions bancaires et assurantielles.
Le syndicat des banquiers du Togo a tenu ce matin à son siège à Lomé, la capitale togolaise, une assemblée générale extraordinaire pour se pencher sur la situation après que 42 agents de Sunu-Bank Togo ont été licenciés, il y a quelques semaines.
La confirmation de ce licenciement par le conseil d’administration de cette institution financière hier jeudi 11 septembre 2025 a encore mis le feu aux poudres après que la première annonce de mouvement d’humeur de 24 heures a été suspendue à cause de la volonté du gouvernement qui à un moment donné voulait rapprocher les parties sur les fondamentaux.

Mais contre toute attente, les responsables de la banque Sunu-Togo , à sa tête un directeur général dont la durée d’exercice est dépassée, à en croire les membres du Synbank, aurait manifestement foulé au pied les décisions des autorités togolaises.
Pour montrer leur soutien à leurs camarades de Sunu-Bank et surtout dans le but de sauver cette corporation au regard de ce qui se trame dans les autres institutions financières du pays, notamment sur le licenciement prochain des certains agents banquiers et autres, les membres du Synbank, soutenu par d’autres syndicats et fédérations syndicales, passent à la vitesse supérieure pour aller à une grève de 72 heures, histoire de montrer à leurs employeurs que ce qui n’est pas possible ailleurs ne doit plus l’être en terre togolaise.
Unanimement, ils soutiennent ce mouvement de grogne générale qui va se dérouler sur l’ensemble du territoire national les 24, 25 et 26 septembre 2025. Déjà, ils appellent leurs clients à prendre toutes les dispositions afin d’éviter des désagréments que cette grève pourrait leur causer.
A l’instar de la dernière décision que les autorités gabonaises ont prise dans ce secteur d’activité pour préserver la bonne gouvernance économique dans le secteur bancaire et de micro-finance, ces membres du Synbank invitent les autorités togolaises à emboîter le pas aux autorités du Gabon surtout que c’est la situation qui prévaut à Sunu-Bank Togo qui les incite dans ce sens.
Pour le Secrétaire général du Synbank, membre de plusieurs fédérations syndicales, les discussions ne sont pas rompues surtout que le Patronat togolais cherche à les rencontrer.
Il est à signaler que l’organisation internationale du travail (OIT) ne se retrouve pas dans la décision à licencier 42 agents banquiers dans une institution financière pour des raisons économiques dont une majorité des femmes dans cette boîte.
” Mais si le gouvernement s’est encore invité pour jouer l’apaisement, nous devons observer cette grève là au moins 24 heures, que désormais nos employeurs nous respectent. Ce qui se passe au Togo ne peut jamais se passer dans un autre pays en Afrique”, a déclaré un syndiqué du Synbank lors des échanges.
” Nous ne sommes pas xénophobes. Nous demandons qu’on nous respecte et que les textes soient respectés”, a renchéri un autre.
Dans l’atmosphère où cette assemblée générale du Synbank s’est déroulée ce matin, il va s’en dire que le soutien de taille des autres syndicats et fédérations à ce mouvement de grogne annoncée ne sera pas rose.
Vivement que ceux qui s’amusent avec la dignité humaine prennent la mesure de la chose!