Au Togo, Faure Essozimna Gnassingbé nomme 20 sénateurs après l’instauration du régime parlementaire
Parmi les 61 membres du Sénat, 20 ont été désignés par le président. Le reste de la chambre haute a été élu lors du scrutin qui a eu lieu mi-février et a consacré une large victoire au parti au pouvoir, l’Union pour la République.
La transition vers un régime parlementaire permise par la nouvelle Constitution s’achève. Alors que 41 sénateurs ont déjà été élus le 15 février dernier, le chef de l’État togolais Faure Essozimna Gnassingbé a nommé les 20 sénateurs restants, mercredi 5 mars, selon un décret lu à la télévision publique.
En plus de membres de son parti, l’Union pour la République (Unir), le président du Togo a aussi nommé quelques responsables de petits partis politiques de l’opposition, ainsi que Joseph Kokou Kofigoh, ancien Premier ministre sous Gnassingbé père.
Faure Gnassingbé, nouveau président du Conseil
D’après Togo Actu, la session inaugurale du Sénat est prévue ce jeudi 6 mars, dans l’après-midi. Il s’agit d’une première, puisque la chambre haute a été instaurée avec l’adoption, en avril 2024, de la nouvelle Constitution, qui supprime l’élection présidentielle au suffrage universel et institue un régime parlementaire à deux chambres.
Le Parlement sera chargé d’élire le président, mais ce dernier n’aura pas de réelles prérogatives. Le pouvoir exécutif sera en grande partie dans les mains du président du Conseil, le chef du parti majoritaire à l’Assemblée nationale. L’Unir y détenant la majorité absolue, le poste revient de fait à Faure Essozimna Gnassingbé.
L’opposition est vent debout contre la Constitution de la Vᵉ République, qui risque d’entraîner selon elle une « monarchisation » du pays. L’Alliance nationale pour le changement (ANC) et les Forces démocratiques pour la République (FDR), appuyées par plusieurs organisations de la société civile, ont lancé un nouveau regroupement contre cette réforme, lundi dernier. Un premier meeting doit se tenir, le 23 mars, à Lomé.
(Avec AFP)