Municipales 2025 : la validation de tout format du certificat de nationalité porte (aussi) les griffes de la CNDH
La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a obtenu, grâce au plaidoyer auprès des autorités compétentes, que les élections municipales du 10 juillet prochain ne soient pas réservées seulement aux candidats disposant de l’ancien format du certificat de nationalité togolaise, selon nos sources.
Discrimination ?
Alors qu’au départ la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a décidé que les candidats aux prochaines municipales composent leur dossier avec uniquement le nouveau format de la nationalité, certaines démarches ont permis à ce qu’elle revienne sur cette décision frisant l’exclusion.
En effet, dans les conditions d’éligibilité telles que fixées par la CENI, figure la composition du dossier de candidature avec le nouveau format du certificat de nationalité togolaise. Ce qui, de fait, exclut un bon nombre de prétendants d’autant plus que plusieurs personnes dans le pays n’ont que l’ancien format.
Des voix se sont levées contre cette mesure que d’aucuns qualifient de discrimination, empêchant le prochain scrutin d’être inclusif, selon eux.
Plaidoyer
Le tollé suscité par cette mesure pousse la CNDH, mécanisme national de promotion, de protection et de défense des droits de l’homme sur toute l’étendue du territoire national, à s’auto-saisir.
Selon nos informations, elle s’est employée pour que les municipales de juillet respectent les règles standard, souhaitant qu’elles soient inclusives, apaisées et participent à l’enracinement de la démocratie dans le pays.
C’est ainsi que l’institution incarnée aujourd’hui par Me Sanvee Kwao Ohini a fait des démarches auprès des pouvoirs publics dans ce sens. Un plaidoyer qui aboutit à la validation de tout format (ancien comme nouveau) du certificat de nationalité à mettre dans le dossier de candidature.
Néanmoins, « les candidats détenteurs de l’ancien format du certificat de nationalité togolaise doivent faire légaliser une copie dudit certificat pour le dossier de candidature », indique la CENI dans un communiqué en date du 16 mai 2025 et signée par son président Dago Yabré.
La Commission nationale des droits de l’homme, souvent, fait des actions ou démarches qui restent discrètes pour une meilleure réussite de sa mission, celle de la défense et de la promotion des droits de l’homme sans distinction de sexe, de race, de religion, d’appartenance politique, etc.
En rappel, la commission a pour missions, de promouvoir et protéger les droits de l’homme, protéger les défenseurs des droits de l’homme, prévenir la torture ou autres formes de traitements cruels, inhumains ou dégradants dans les lieux de privation de liberté ou tout autre lieu qu’elle aura identifié.