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Manifestations de juin au Togo : dans la discrétion, la CNDH a mouillé le maillot

Lors des manifestations des 26, 27 et 28 juin au Togo, loin des micros et des caméras, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a joué sa partition, celle de s’employer à ce que l’essentiel soit sauvegardé.

Rapport étape

Attendu dans certains milieux de défense des droits de l’homme,  le rapport d’étape lié à la situation des droits de l’homme après qu’une partie des Togolais ont manifesté contre le pouvoir en place ces 26, 27 et 28 juin 2025 à Lomé et dans ses environs est prêt en partie. Le document à mi-parcours a été remis à Kodjo Adédzé, le président de l’Assemblée nationale.

« Ce rapport d’étape élaboré conformément à son mandat de promotion, de protection des droits de l’homme et de prévention de torture et autres formes  de traitements cruels, inhumains et dégradants, présente les constats provisoires, les préoccupations relevées ainsi que  les recommandations formulées à l’endroit de tous les acteurs en vue de garantir le respect des droits fondamentaux de tous les  concitoyens », indique un communiqué officiel dont Reanouveau228 dispose d’une copie.

Selon toujours ladite note signée par Me Kwa Ohini Sanvee, la Commission nationale des droits de l’homme rappelle que les droits de l’homme « ne peuvent prospérer dans un climat de violence généralisée mais plutôt avec une culture de respect mutuel et de tolérance ».

Au moins sept morts

Et la CNDH d’ajouter qu’elle reste déterminée  « à poursuivre avec professionnalisme la  documentation des allégations de violation des droits de l’homme afin que la (toute) lumière soit faite sur les cas avérés ».

Si l’institution appelle les uns et les autres  à privilégier le dialogue, le respect de la loi, accorder une importance capitale à la préservation de la paix, il faut dire que les dernières manifestations des contestations du régime en place ont fait au moins officiellement sept (7) décès, dus à la répression des forces de l’ordre et de défense. Avec le soutien des milices, dit-on.

Mission

Sous le sceau de la discrétion – c’est l’impression que beaucoup ont -, la Commission a pu visiter les lieux de détention et de garde-à-vue lors des manifestations et identifier en concertation avec les familles et les proches des victimes. Des organisations de défense des droits de l’homme aussi l’ont saisie dans ce sens.

En réalité, conformément à sa mission de promotion et de protection des droits de l’homme, ainsi que le mécanisme national de prévention de la torture, la CNDH a pu se rendre dans tous les lieux de privation de liberté, permettant ainsi aux familles et proches des gardés-à-vue de visités ces derniers.

Limité ?

Beaucoup des proches et familles des victimes, grâce à la Commission, ont vu leur conseil avoir également accès à ces lieux de privation de liberté.

Grâce à la CNDH, certains qui ont sollicité leurs avocats en ont eu accès. Il se susurre que certains détenus ont dû voir leurs conditions de détention améliorées suite à la visite de l’institution.

Si certains disent que la Commission aurait abattu un travail colossal, il faut dire qu’elle n’est pas à même de rendre publiques ses actions sur le terrain. Tout simplement parce que la loi ne le lui en permet pas bien qu’on la trouve indifférente ou absente quand les droits de l’homme sont violés ou bafoués. Le contraste reste que les plus virulentes critiques proviendraient de ceux qui la saisissent après tout. A suivre !!!

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