La Diaspora togolaise en France « réitère son attachement à la Constitution de 1992 »
C’est parce que la Diaspora togolaise en France « s’est toujours opposée à la diabolisation des institutions de la République togolaise » qu’elle « réitère son attachement à la Constitution de 1992 »
Communiqué du Bureau Exécutif de la D.T.F (Diaspora Togolaise en France)
Depuis sa création en 2005, la DTF a toujours œuvré comme association de la société civile pour la sensibilisation des autorités togolaises, des organisations politiques togolaises et européennes, sur les préoccupations des togolais de France en particulier, et de tous les togolais de l’extérieur en général.
Par ses nombreux contacts et échanges avec tous les acteurs politiques, économiques du Togo, elle a contribué à l’amélioration des conditions de vie de la communauté togolaise en France et des communautés villageoises au Togo.
Nos échanges avec les responsables politiques du Togo sont et ont toujours été empreints de respect, de clarté, de critiques constructives et sans compromissions.
La sortie médiatique de Me Zeus AJAVON suite à « la demande de pardon » formulée par Mr Olympio Nathaniel – président du Parti des Togolais – au nom de l’opposition togolaise nous a interpellés.
Le Bureau Exécutif de la DTF a accueilli avec grande estime, l’acte patriotique empreint de bravoure politique, de grande intelligence, et d’humilité posé par Mr Olympio Nathaniel.
« Le premier à demander pardon est le plus brave. Le premier à pardonner est le plus fort. Le premier à oublier est le plus heureux », dit Charles-Maurice de Talleyrand-Perigord.
L’opposition togolaise a pris des engagements et mené des actions au nom du peuple togolais depuis plusieurs années avec le succès que l’on connait. Le bilan de ses actions est plus que catastrophique sinon désastreux !
Le peuple togolais souverain a prouvé sa maturité en accordant à maintes reprises sa confiance aux partis de l’opposition malgré les divers déboires, égarements, compromissions et trahisons.
Ce peuple meurtri par tant d’années d’absence d’alternance du pouvoir continue de payer le prix fort dans sa quête de liberté, des droits civiques fondamentaux et humains.
Le peuple togolais est aujourd’hui un peuple fatigué, las, démobilisé, avec beaucoup de ses fils et de ses filles emprisonnés et abandonnés, sans compter les innombrables défunts de ces dernières décennies, leur seul tort ayant été d’avoir cru et suivi certains leaders de l’opposition, incompétents et dirigés par des ambitions personnelles et d’avoir dû affronter les affres liées à un pouvoir dictatorial qui bafoue les droits des citoyens.
La DTF parle plutôt des oppositions car les Togolais savent très bien que tous les partis politiques de l’opposition ne jouent pas des mêmes instruments. Tous les leaders de parti ne sont pas du même « bord » !
La démarche responsable et mobilisatrice effectuée par Mr Nathaniel Olympio est à saluer car elle pose les bases d’une nouvelle dynamique populaire autour de laquelle le bon sens voudrait que se réunisse et remobilise les forces vives de notre patrie en vue de l’obtention d’un changement radical.
« Qu’une nation ne fasse aucun effort, si elle veut, pour son bonheur, mais qu’elle ne travaille pas elle-même à sa ruine », rappelle Etienne de La Boétie.
La DTF s’est toujours opposée à la diabolisation des institutions de la République togolaise, du parti au pouvoir ainsi que de ses membres.
Le bureau Exécutif de la DTF et ses membres lancent un appel au Chef de l’Etat Mr Faure Gnassingbé, au premier ministre, aux magistrats, aux juges, à tous les responsables politiques de la Nation togolaise, mais avant toute chose à l’ensemble des leaders de l’opposition.
Nous vivons des moments délicats et « dangereux » ! La DTF réitère son attachement à la Constitution de 1992 votée par le peuple togolais par voie de referendum !
Les nombreux « tripatouillages » effectués sont illégitimes et contraires à la volonté du peuple Togolais souverain !
En ce sens, le Bureau Exécutif de la DTF apporte son soutien au mouvement « Touche pas à ma Constitution » dans une démarche citoyenne, patriotique et non partisane.
Une Nation où les fils et les filles peuvent être mis en prison sans raison, sans droits et où les libertés fondamentales, les libertés de la presse, les libertés individuelles sont bafouées, court vers sa ruine !
Nous demandons expressément aux autorités togolaises le respect des institutions de la République, la Constitution de1992, les libertés individuelles, la liberté d’expression, les droits de la presse et des journalistes, les droits des individus.
Pour le BE de la D.T.F
Joël Viana
Président de l’Association