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Don de sang : en Afrique, ces chiffres qui inquiètent

Alors que ces dix dernières années de notables progrès sont réalisés en matière de collecte de sang sur le continent africain, d’importants défis restent à relever. Pas des moindres.

Progrès

Chaque 14 juin, le monde entier célèbre la Journée du donneur de sang. Occasion pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de faire le point sur l’état des lieux en Afrique. « 20 ans de célébration du don de sang : merci à tous les donneurs de sang ! ». C’est le thème choisi pour marquer la campagne de cette année.

C’est un secret de Polichinelle de dire que la transfusion sanguine est essentielle dans la prestation de soins de santé d’importance vitale.

En Afrique, grâce notamment à l’OMS, d’importants progrès sont réalisés. Il est noté alors l’amélioration de la disponibilité, la qualité et l’innocuité des produits sanguins. Ce qui permet, entre autres :

–             l’élaboration et la mise en œuvre des politiques, des plans stratégiques, des normes, des standards et des directives ;

–             la dotation d’un système de réglementation du sang, des constituants du sang et des produits sanguins ;

–             le renforcement de la capacité des autorités nationales de réglementation et des services nationaux de transfusion sanguine à assurer la surveillance réglementaire et la coordination efficaces nécessaires pour garantir la mise en œuvre des normes de qualité ;

  – l’intensification de la collaboration avec les partenaires pour permettre à l’OMS de jouer le rôle moteur qui lui incombe en ce qui concerne l’élaboration et l’application des meilleures pratiques en matière de qualité et de sécurité du sang sur le continent.

Selon l’OMS, en Afrique, entre 2015 et 2022, le nombre de pays ayant pleinement élaboré une politique nationale en matière d’approvisionnement en sang est passé de 37 à 43. Le nombre moyen d’unités de sang collectées pour 1000 habitants  est en hausse, passant de 4,5 unités de sang à 5,2 unités de sang, par rapport à la cible régionale de 10 unités pour 1000 habitants.

Toujours sur la même période, le pourcentage de pays participant à un programme d’évaluation externe de la qualité pour les infections transmissibles par transfusion est passé de 55,3 % à 62,2 %.

Difficultés

« Malgré ces améliorations, les pays doivent s’attaquer aux défis persistants concernant la disponibilité de sang et de produits sanguins sécurisés », alerte  dans un message Dr Matshidiso Moeti, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, l’occasion de la Journée mondiale du donneur de sang.

Non seulement il faut une mobilisation suffisante et durable de financement mais aussi, insiste-t-elle, « continuer de mettre en place des systèmes et de renforcer les capacités en vue d’augmenter les taux de dons de sang, et séparer le sang donné en éléments qui peuvent être conservés pour une utilisation à long terme ».

A ce jour, sur le continent, il n’est collecté que 5,2 unités de sang pour 1000 personnes. «(…) ce qui est inférieur aux dix dons ou plus pour 1000 personnes recommandés par l’OMS et loin des 33 unités de sang pour 1000 personnes collectées dans les pays développés », peut-on retenir dans le message de Dr Matshidiso Moeti.

Toujours dans le tableau des chiffres inquiétants, l’OMS déplore que « seuls 18 États Membres de la Région africaine sur 472 avaient atteint la cible régionale d’un approvisionnement en sang d’au moins 80 % provenant de donneurs de sang volontaires non rémunérés.

C’est dire que l’offre est largement inférieure à la demande. D’où le rappel que « Chaque don de sang est une lueur d’espoir dans la vie de quelqu’un ».

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