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Dans l’affaire Aziz Goma, la CNDH reste active

En détention depuis presque sept ans à la prison civile de Lomé, Abdoul Aziz Goma a entamé une grève de la faim. Son état de santé se dégrade. La Commission nationale des droits de l’homme s’investit particulièrement dans son cas.

Abdoul Aziz Goma, un Irlando-togolais, accusé de crimes contre la sûreté de l’État, a été arrêté et détenu à la prison civile de Lomé. Il aurait participé à une manifestation organisée par l’opposition en 2018 demandant la limitation du nombre de mandats présidentiels. Ses admirateurs, eux, le considèrent comme un défenseur des droits de l’homme.

« … suivi médical »

Le 27 août dernier, le détenu a entamé une grève de la faim pour dénoncer ses conditions de détention et réclamer justice. Une semaine après, son état de santé prend davantage un coup. Il a été admis aux urgences.

Son cas, semble-t-il, préoccupe singulièrement la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH). En effet, l’institution s’y investit depuis que celui que beaucoup appellent un détenu politique a entamé la grève de la faim en multipliant les contacts dans les milieux proches du dossier. De sorte qu’il puisse bénéficier d’un traitement digne.

C’est ainsi que Me Ohini Kwao Sanvee, le président de la CNDH, a dépêché une équipe auprès du détenu pour s’enquérir de ses nouvelles. Une visite qui a permis d’avoir une idée claire de ses conditions de détention, et surtout s’informer sur son état physique et moral.

Comme à l’accoutumée, le président de cette institution a poursuivi le plaidoyer pour aboutir finalement à l’évacuation ce jeudi (18 décembre 2025, NDLR) du détenu au pavillon militaire du CHU Sylvanus Olympio pour un suivi médical.

Ingérence ?

Ce 11 septembre, l’Union européenne (UE) a adopté une résolution demandant la libération d’Abdoul Aziz Goma, précisant que ce dernier a subi de « graves tortures ». Conséquence, a-t-elle insisté, des « dommages neurologiques, une sciatique prolongée et une mobilité réduite nécessitant une assistance médicale d’urgence ».

L’intervention de l’UE dans cette affaire indispose Lomé. Dans la foulée, Robert Dussey, le ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’extérieur, convoque Gwilym Ceri Jones, l’ambassadeur de l’UE dans le pays, pour obtenir, dit-on, des « explications claires » et de souligner « fermement que la justice togolaise s’exerce en toute indépendance ».  

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