CEDEAO : « L’AES a intérêt à mettre de l’eau dans son vin »
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a ses points forts et ses côtés négatifs. Néanmoins, il ne faut pas jeter l’eau du bain avec le bébé. C’est le point de vue du journaliste Anani Sossou, estimant que l’Alliance des Etats du Sahel (AES) doit mettre « de l’eau dans son vin ».
« Le 06 juillet à Niamey au Niger, les trois États de l’AES ont réitéré leur projet de retrait de la CEDEAO. Le lendemain 7 juillet à Abuja au Nigeria, la réplique de l’organisation sous-régionale ne s’est pas faite attendre. Désormais tout ressortissant du Burkina, du Mali et du Niger doit avoir un visa avant de circuler dans l’espace. Les conditions d’installation et de commerce dans les États membres seront drastiques.
Le grand point positif de la CEDEAO est l’intégration régionale où avec son passeport ou sa carte d’identité et sans visa on peut aller d’un pays à un autre, on peut s’y établir et commercer, créer son entreprise. Je trouve personnellement que les pays de l’AES sur ce plan font fausse route car ils pénaliseront plus leurs ressortissants. Dans pareil cas, il faut passer par des négociations, trouver des compromis nécessaires afin de faciliter la vie des personnes et des biens. La CEDEAO c’est quand même plus de 400 millions d’habitants et l’intérêt à y gagner pour les 3 pays du Sahel est plus énorme qu’une rétractation.
Les présidents du Sénégal et du Togo ont été désignés pour favoriser les négociations. L’AES rien que sur les aspects que je viens d’énumérer a intérêt à mettre de l’eau dans son vin. Personne ne lui dénie le droit à la souveraineté mais on peut aussi l’avoir dans l’espace communautaire ».
Anani Sossou
Malheureusement au niveau de l’AES, On n’a pas d’eau. Tout est vin chez nous. On en consomme tous les jours que le bon Dieu nous donne. Tous les jours sanction, sanctions, envoyé seulement. Plus nous souffrons plus nous serons heureux donc nous serons dans la joie et non dans les joies. RETENEZ UNE CHOSE: «dire a quelqu’un de ne pas mettre pied chez soi, veut dire que toi aussi tu ne mettras pas pied chez lui». Or aujourd’hui un béninois gagne sa vie a Bamako, un malien gagne sa vie en côté d’ivoire; un sénégalais dort a Ouagadougou, et un Burkinabè en fait au tant au Sénégal. Les peuples sont en union déjà, seulement des dirigeants qui sont pas du tout en phase avec les peuples. J’ai l’impression que les gens ne tirent pas leçon de ce qui se passe ailleurs par rapport aux sanctions! Allons seulement, tout près n’est pas loin.