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Au Togo, les municipales différées d’une semaine en juillet

Initialement prévues le 10 juillet, les élections municipales au Togo ont été repoussées au 17 juillet à la demande de plusieurs acteurs politiques.

Les élections municipales au Togo, initialement prévues le 10 juillet, ont été repoussées au 17 juillet sur demande de plusieurs acteurs politiques, a déclaré le gouvernement dans un décret consulté jeudi 29 mai au soir.

« La date du scrutin est fixée au jeudi 17 juillet sur toute l’étendue du territoire national. Le corps électoral est convoqué pour cette même date », précise le ministère de l’Administration territoriale dans ce décret.

Les acteurs politiques, réunis au sein du Cadre permanent de concertation (CPC) – une plateforme de discussion qui regroupe le parti au pouvoir et plusieurs partis de l’opposition – avaient demandé, lundi 26 mai, ce report, notamment, pour avoir plus de temps pour déposer leurs dossiers.

Participation annoncée de partis d’opposition

Ces municipales se tiendront avec la participation annoncée de plusieurs partis d’opposition dont l’Alliance nationale pour le changement (ANC, l’une des grandes formations politiques de l’opposition).

Trois grands partis de l’opposition, l’Alliance nationale pour le changement (ANC), les Forces démocratiques pour la République (FDR) et la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) ont d’ores et déjà annoncé qu’elles boycotteraient le scrutin sénatorial. Dans un courrier adressé à la Commission électorale, l’ANC a justifié cette décision en maintenant « son ferme rejet de ce processus antidémocratique qui vise à installer une République illégale et illégitime ».

« Les élections sénatoriales sont pipées d’avance parce que le régime […] a réussi, grâce à des fraudes électorales massives lors des élections communales de 2019 et régionales de 2024, à s’attribuer la quasi-totalité des conseillers municipaux et régionaux qui constituent le corps électoral », a quant à lui affirmé le FDR, lundi 10 février, dans un communiqué.

Reste que quelques petits partis d’opposition, ainsi que le parti Alliance des démocrates pour le développement intégral (Addi) prendront, eux, part au scrutin.

Le camp présidentiel se défend

Mais pour le parti au pouvoir, ce nouveau système va permettre de réduire le poids du président de la République, d’offrir une plus grande stabilité politique au Togo, et une meilleure représentativité.

« Le Sénat va contribuer à décentraliser le pouvoir public, en renforçant la participation des citoyens des collectivités à l’exercice du pouvoir politique », assurait par exemple Mazamesso Wella, chercheur en droit public à l’université de Lomé, dans un entretien à la chaîne de télévision nationale.

Une fois le Sénat installé, Faure Gnassingbé pourra être officiellement désigné président du Conseil, et les députés et sénateurs éliront un président de la République sans réelle prérogative, pour un mandat de six ans.

AFP

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