Au Togo,  « Economie et Développement », «  Afrik Elles » et « Eco & Finances » certifiés par Journalism Trust Initiative

Ils sont reconnus pour leur travail bien fait, leurs efforts à produire des informations vérifiées. Ils ont été récompensés et certifiés ISO. Ils figurent désormais parmi les meilleurs médias du monde par Reporter Sans Frontière. Ils sont certifiés par Journalism Trust Initiative (JTI).

Ils, se sont les organes de presse togolais : « Economie et Développement », « Afrik Elles » et « Eco Finances » certifiés ISO par Journalism Trust Initiative après un gros travail de réponses aux enquêtes de cette structure de Reporter Sans Frontières (RSF) qui a duré plus de deux ans.

La cérémonie solennelle de remise de leur certification en guise de récompense et reconnue au plan international parmi les 20 primer médias africains s’est déroulée le 15 novembre à Lomé. En présence du Directeur Afrique de JTI, Marc Aboflan, du Directeur de cabinet du Président de la Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication (HAAC), des chefs traditionnels notamment Togbui Sylvain Akouété Dagban-Ayivon et Togbui Neuville Kodjo Adjikou-Lanklivi 1er, des journalistes ainsi que des invités.

Les médias ont été représentés par leur Directeur de publication respectifs : Joseph Komi Gadah pour « Economie et Développement », Egnoname Eugénie Gadedjisso Tossou pour « Afrik Elles » et Freddy Kpatidé pour « Eco &Finances » de KPATIDE Freddy. Ces trois organes togolais sont lauréats parmi les 2O premiers médias en Afrique.

C’était l’occasion pour Marc Aboflan lors de cette cérémonie de remise solennelle d’informer l’assistance que cette remise de certification est possible grâce à un long processus d’auto-évaluation, de publication de rapports et de l’audit indépendant auxquels  chaque média certifié a été soumis avant d’être reconnus conforme à la norme JIT. « La certification Journalism Trust Initiative (JTI) est une démarche volontaire. La finalité est la reconnaissance de la qualité et du sérieux du média qui reçoit cette certification ISO », a-t-il justifié.

 Tour à tour, les trois Directeurs récipiendaires ont expliqué à leurs confrères et les invités leur parcours durant les deux et trois ans avant d’arriver à ses résultats satisfaisants aujourd’hui.

Pour les uns et les autres, le chemin parcouru n’est pas du tout aisé. Il a fallu l’abnégation avant d’en arriver. Ils ont profité de ce moment pour encourager leurs confrères à s’inscrire pour cette évaluation de leur travail afin que leur organe de presse soit certifié ISO.

« Je dédie cette certification à l’ensemble de la presse togolaise. J’invite nos confrères à nous emboîter le pas dans ce processus de certification. C’est vrai que ce n’est pas facile d’atteindre ce niveau où nous sommes aujourd’hui mais j’avoue que  mon souhait est de voir d’ici 2025 au moins une dizaine d’autres médias à recevoir cette certification », asouhaité  Joseph Gadah.  

Les deux autres patrons ont émis le même vœu tout en partageant leurs expériences à l’assistance.

Le Directeur de Cabinet du Président de la HAAC a félicité les trois journaux privés togolais à travers leur Directeur de publication qui ont reçu la certification ISO. Selon lui, ce n’est pas un hasard. Il a salué le travail bien fait par ces trois organes de presse privée togolaise et a promis d’être le porte-parole de ces récipiendaires auprès de son Président afin que cette initiative du Reporter Sans Frontières soit bénéfique aux ayants droits notamment dans l’augmentation de leur cagnotte relative à l’aide de l’Etat à la presse.

Les Chefs traditionnels, garants des us et coutumes présents à cette cérémonie ont tour à tour félicité les récipiendaires pour leurs efforts et le travail bien fait. Ils n’ont pas manqué de relever les difficultés qu’éprouve la presse privée au Togo. « Obtenir de diplôme puisque c’est un examen et vous avez gagné. Cet événement mérite d’être célébré. Vous journalistes et la HAAC, vous devez vous approprier de cette cérémonie solennelle en faisant du bruit au tour… », a déclaré en substance Togbui Akouété Dagban, Chef du quartier d’Adakpamé. « Vous devez être fiers du travail bien fait qui vous a permis d’avoir cette certification. Je crois qu’à partir cette distinction, nous pouvons organiser de compétition chaque année pour dégager les meilleurs journalistes au Togo qui aussi vont bénéficier de soutien et de prix pour leurs organes. Je suis prêt à mettre la main à la poche », a complété Togbui Kodjo Adjikou Lanklivi 1^er, Chef coutumier d’Adakpamé Kpota-Colas.

Les deux têtes couronnées n’ont pas manqué de prodiguer de conseils aux récipiendaires dont leur organe de presse est certifié ISO. Ils ont ensuite rappelé aux uns et autres que c’est maintenant que le plus dur commence car, selon eux, la remise de diplôme de reconnaissance sur la base du travail bien fait signifie que vous êtes à l’œil à présent.

Désormais pour ces récipiendaires, le défi est lancé pour les deux prochaines années. Etant attendu que la durée de vie du certificat ISO de JTI est de deux ans où ils devront se soumettre encore à une nouvelle évaluation.

La certification JTI initiée par RFS est une évaluation que tout organe de presse peut se soumettre à volonté. C’est donc un outil par lequel cette instance apprécie la transparence et le respect des normes d’éthique et de la déontologie par les médias de même que la qualité des informations fournies au public.

Journalism Trust Initiative est, en outre, une norme de certification des médias pour renforcer l’intégrité dans le processus de production journalistique en luttant contre la désinformation et promouvant un travail du journalisme basé sur le respect de l’éthique et de la déontologie.

Rappelons enfin que cette certification permet d’accroître la notoriété du média auprès des annonceurs et des tierces qui s’assurent que leurs images sont publiées par un média qui ne souffre d’aucune incrédulité.

Il est à noter que par cette certification ISO de ces trois medias togolais sont parmi les 20 premiers en Afrique. C’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour eux.

Justin A.