Togo- Les députés UNIR et leurs alliés se préparent à voter la réécriture de la Constitution togolaise aujourd’hui
De sources confidentielles, les députés de la majorité de l’Union pour la République (UNIR) au pouvoir et ses alliés s’apprêtent à voter la nouvelle Constitution Parlementaire proposée par eux qui suscite la levée de bouclier dans l’opinion depuis la semaine dernière.
Malgré la contestation et l’indignation des partis d’opposition, de la société civile togolaise et la prise de position d’une certaine classe , les enseignants chercheurs des universités du Togo à travers leur lettre ouverte adressée au Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, le régime en place fait sourd d’oreilles et fonce dans le mur.
Dans une note convoquant la 4è session ordinaire dit-on de l’année pour ce lundi 25 mars 2024, la Présidente de l’Assemblée nationale, Mme Chantal Djigbondji Tshégan exige sans d’autre forme de procès la présence effective de tous les députés à l’hémicycle ce matin à 10 Heures. On déduit par là qu’aucune excuse ne sera tolérée pour les absents.
Nos sources indiquent qu’en réalité, l’ouverture de la 4è session ordinaire dont évoque n’est qu’un alibi pour passer à la forfaiture. Pourtant les dispositions constitutionnelles des articles 144 et 59 ne donnent pas le droit aux députés de procéder à une telle modification de la Constitution togolaise qu’est la loi fondamentale du pays.
On signale que depuis la semaine dernière, certains courants politiques à l’Assemblée nationale sont en désaccord avec la réécriture de la Constitution. Certains députés de l’Union des Forces du Changement (UFC) l’ont manifesté publiquement en faisant sortie un communiqué appelant à leur hiérarchie a manifesté leur désapprobation vis-à-vis du pouvoir de Faure Gnassingbé qui visiblement se trouve à la manette de cette réécriture de la Constitution afin que le régime et la République ne connaissent un changement d’orientation politique.
Ces députés de l’UFC qui s’insurgent contre le changement du régime politique à l’heure actuelle à l’Assemblée nationale avaient proposé que le débat soit ouvert dans l’opinion avant sa soumission et au référendum sont confrontés à une résistance au sein de leur propre parti politique. Certains de leur groupe parlementaire (UFC) sont prêts même à suivre UNIR dans sa démarche.
Comme on le dit, si cette réécriture de la Constitution arrivait à passer, ça serait un coup d’Etat constitutionnel que ces députés feront en faveur de Faure Gnassingbé comme les députés du RPT ont eu à le faire un 05 février 2005 à la suite du décès du Général Président Eyadèma Gnassingbé.
La CEDEAO et la Communauté internationale sont interpellées face à se qui se déroule au Parlement togolais en ce moment.
A suivre !
Elom Dodji