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Dans la préfecture de VO, les chiffres alarmants des VBG

Une étude réalisée sur les causes profondes des violences sexuelles validée dans la préfecture de VO au Togo montrent que les VBG y ont atteint un niveau inquiétant.

Avec le soutien du Fonds Muskoka à travers ONU Femmes, une rencontre a été organisée à Vogan, dans la préfecture de Vo, à l’issue de laquelle une étude sur les causes profondes des violences sexuelles dans cette localité a été validée.

Alarmant

Ce mardi 16 décembre s’est tenu à Vogan l’atelier de validation de l’étude sur les causes profondes des violences sexuelles au Togo. La rencontre s’origine dans l’exécution du projet « Appui à la promotion de l’égalité des sexes pour améliorer la santé sexuelle, reproductive, maternelle, néonatale, infantile et des adolescents et la nutrition au Togo ». Il est mis en œuvre par l’ONG La Colombe, avec le soutien du Fonds français Muskoka à travers ONU Femmes.

L’étude est menée dans 10 cantons de la préfecture de Vo : Vogan Vo-Koutimé, Togoville, Anyronkopé, Dzrékpo, Dagbati, Mome-Hounkpati, Akoumapé et Sévagan. Il en ressort une forte prévalence du viol (69,67%), des grossesses précoces (60%), des attouchements (57,35%) et du refus de paternité (55,45%).

Les MGF représentent 0,95% alors que le cyber harcèlement sexuel est de 2,84%.

L’autre donnée importante à retenir est que 44,44% des enquêtés ont répondu que les familles des victimes plaident pour le pardon alors que beaucoup d’autres (33%) le banalisent.

Briser le silence

La violence sexuelle se définit comme tentative d’acte sexuel ou tout autre acte exercé par autrui contre la sexualité d’une personne en faisant usage de la force, quelle que soit sa relation avec la victime, dans n’importe quel contexte, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

« Les facteurs socio-culturels, économiques et politiques ; les pratiques traditionnelles et les normes sociales » sont les causes des violences sexuelles dans le Vo, a confié Thérèse Adjoa Akakpo, la coordinatrice de l’ONG La Colombe, ajoutant qu’ « il y a plusieurs types des VGB mais nous nous avons choisi les violences sexuelles à causes de nombreuses victimes qui gardent le silence ».

Pour contribuer à briser les silences  afin de sauver les femmes et les femmes dans cette préfecture que cette étude a été menée.

Recommandations

La solution ? Il faut, rappelle Mawoussé Kokougan Sodjago, le chargé d’étude, « renforcer la sensibilisation communautaire en vue d’une meilleure connaissance des effets négatifs des violences sexuelles et de la législation dans ce domaine, diversifier les canaux de sensibilisation afin d’atteindre toutes les couches communautaires, utiliser les médias locaux les plus écoutés en se créant un créneau d’horaires fixes pour parler des VBG et surtout des violences sexuelles et en langue locale surtout », etc.

« Le Viol n’y pense même pas » devient ainsi, désormais, le mot de Pass de cette lutte dans le Vo, informe Ahomadégbé Akakpo, le  Secrétaire général de ladite préfecture.

Le Réseau des médias africains pour la promotion de l’environnement et la santé REMAPSEN-Togo a été représenté à cet atelier avec une participation active.

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