17 juillet 2021-17 juillet 2024: il y a 3 ans, une grande manifestation à Hahotoé
L’association des sinistrés des phosphates du Togo (ASIPTO), en collaboration avec d’autres organisations de la société civile, a organisé une grande manifestation à Hahotoé dans la préfecture de Vo pour protester vigoureusement contre l’accaparement des terres pour cause d’utilité publique dont sont victimes les populations de la localité et de ses environs suite aux frustrations ayant conduit aux grognes au sein de celles-ci.
Malgré les démarches entreprises pour une manifestation pacifique, celle-ci a été dispersée à coups de gaz lacrymogènes.
En effet, la faiblesse du cadre juridique du code minier a un impact sur les conditions de vie des populations des zones minières s’agissant de leur délogement au profil de l’exploitation de phosphate. Le constat qui se dégage généralement est que les populations touchées par ces délocalisations ne bénéficient pas des conditions acceptables y afférentes pour la sauvegarde de leur intégrité physique, mentale, économique, socio-culturelle.
La dignité humaine étant reléguée au second plan, les populations, à défaut des normes requises en la matière pour garantir leurs droits, sont laissées pour compte. Ceci oblige des organisations à s’apitoyer sur leur sort.
C’est ainsi qu’un certain Toussaint Kossi AZIAMANYO, activiste de première heure, coordonnateur de l’association NO VOX et point focal national de la Convergence Globale des Luttes pour la Terre et l’Eau (CGLTE) rentre dans l’arène aux côtés d’autres organisations.
Connu pour son engagement exceptionnel pour la cause des droits humains, il a été, pendant cette période, le noyau dur autour duquel gravitent les autres.
Tellement impliqué dans la défense des droits des populations des zones minières, il a été, à un moment donné, la cible à anéantir afin d’éviter l’effet contagion dont il se veut propulseur. Après quelques résistances observées suite aux menaces dont il fait l’objet, il a dû trouver un maquis, le temps que les intimidations s’estompent. Comme cela ne suffisait pas, des convocations, à lui adressées, sont notifiées à sa famille car, étant lui-même dans le maquis. Il n’en fallait pas plus pour se rende compte de son incarcération une fois au rendez-vous pour des interrogatoires, vu ce qui se passe habituellement au Togo. Il a donc quitté le territoire pour se mettre définitivement à l’abri, surtout que ces injustices vis-à-vis des victimes sont toujours d’actualité.